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etangsdebelair.com accueil la santé du labrador l'alimentation du labrador son comportement son dressage les déplacements la mise bas en famille la dépression la législation le test de campbell la visite chez le vétérinaire l'hygiène du labrador les soins d'hiver et d'été la cohabitation le chien âgé les parasites les premières nuits l'histoire du labrador : tout connaître le labrador, dont le nom correct est "labrador retriever" est un chien anglais. son nom reste à jamais associé à celui de la comtesse lorna howe qui, au début de ce siècle, obtint auprès du kennel club, l'équivalent britannique de la société centrale canine, sa reconnaissance officielle. c'est à lady howe que le premier club de race doit son avènement vers 1916 et le standard de race son existence. son champion "banchory bolo" né en 1915, mort en 1927, est une extraordinaire illustration de ce que tout éleveur recherchera à produire à l'heure actuelle en dépit de l'inévitable évolution que connaît nécessairement une race en près d'un siècle. en effet, lorsque l'on regarde la reproduction d'un tableau représentant banchory bolo on est frappé d'y retrouver tout ce que le standard requiert : un chien à l'ossature solide, s'inscrivant dans un carré, à l'expression douce due à la couleur noisette des yeux, à la tête harmonieuse, aux proportions correctes entre crâne et chanfrein, au stop sans exagération, à la belle encolure attachée sur des épaules obliques, au grasset bien tourné, aux paturons courts, aux pieds de chats, au dos court et soutenu prolongé par une queue très épaisse à la base, en forme de queue de loutre et portée dans le même axe, l'ensemble donnant une impression de rondeur due au poil si particulier du labrador, court certes, mais suffisamment long pour recouvrir un épais sous-poil. l’évolution de la race de 1916 à nos jours, la race a évolué selon les exigences de la compétition : expositions de beauté et field trials sont ce que les anglais appellent le "moteur" de l'élevage. le seul but du bon éleveur anglais lorsqu'il planifie une portée est de produire "le" chiot susceptible de gagner dans l'une ou l'autre des deux disciplines. l'une ou l'autre car dans ce pays, une scission s'est faite entre lignées de beauté et lignées de travail. les lignées de beauté y sont essentiellement sélectionnées sur des critères d'esthétique et de vitalité. un chien d'exposition devant être capable de se présenter" sans discontinuer, ce qui exclu les chiens trop flegmatiques. quant aux lignées de travail, elles sont sélectionnées, elles aussi, sur deux critères : l'intelligence et la rapidité. l'intelligence du chien de field trial anglais suppose un chien calme, suspendu aux désirs de son maître. sa rapidité demande une morphologie adéquate qui requiert un chien de taille suffisante, aux excellentes angulations et s'inscrivant dans un rectangle plus que dans un carré. la recherche du "toujours plus" et les aléas de l'élevage ont conduit à des excès dans les deux domaines. excès dont les éleveurs compétents ont été conscients et tiennent compte dans leurs programmes d'élevage. "des bons juges dépend le bon élevage" disent nos amis d'outre-manche où précisément tous les éleveurs dignes de ce nom sont invités à juger. berceau de la race, si l'angleterre en reste le leader incontesté, c'est que son système n'est pas le plus mauvais. ce système conduit à une réelle amélioration de la race dans la mesure où les possibilités du labrador n'ont cessé d'être exploitées au nom de la recherche de la perfection. banchory bolo ne serait plus aujourd'hui ni champion de beauté ni champion de travail mais il reste la référence à laquelle les champions d'aujourd'hui doivent leur existence. de même, banchory bolo sur lequel est calqué le standard est, ne l'oublions pas, l'aboutissement de ce que les éleveurs anglais étaient parvenus à fixer partir des premiers ancêtres du labrador. pourquoi et dans quel but les anglais se sont-ils intéressés à ces chiens, c'est en y revenant que l'on comprendra ce qu'est ou ce que devrait être un labrador. contrairement à toute logique, tous les écrits que l'on possède sur les ancêtres du labrador les situent non pas au labrador mais sur l'île de terre-neuve. le colonel pater hawker parle, dans un ouvrage daté de 1814, d'une variété de chiens de terre-neuve appelés indifféremment labradors de saint john ou chiens de saint john : "le meilleur pour tous les types de chasse, il est généralement noir au poil court et lisse, aux pattes fines, pas plus grand qu'un pointer, porte sa queue moins incurvée que les autres chiens de terre-neuve et est extrêmement rapide à la course, à la nage et au combat". il dit encore : "il est rare qu'un pointer, aussi doué fut-il, soit capable de suivre la trace et de retrouver le gibier blessé à moitié aussi vite que le vrai labrador de saint john". dans son livre "histoires de chiens", paru en 1858, edward jesse consacre un chapitre aux chiens qu'il a rencontrés à terre-neuve. il décrit les plus nombreux ainsi : un chien noir assez léger avec des pattes fines et puissantes, un museau effilé, une queue longue et mince, un poil court et lisse. un chien sans aucune esthétique mais beaucoup plus intelligent et utile que les autres. il raconte avoir vu l'un de ces chiens, appartenant à un de ses amis, pécher : il se tenait sur un rocher surplombant l'eau profonde d'environ 2m50, à proximité des claies sur lesquelles le poisson était mis à sécher. si on lançait un morceau de morue dans l'eau, 3 ou 4 gros poissons d'environ 30 cm de long, au corps difforme couvert de piquants, à la mâchoire béante, se précipitaient pour l'engloutir. le chien les observait attentivement attendant le moment où l'un d'eux lui présenterait son flanc. a cet instant, il fondait dessus comme un rapace et il était rare de le voir ressortir de l'eau sans le poisson dans sa gueule. il allait alors immanquablement le poser quelques mètres plus loin et il était fréquent, en été, de le voir échafauder ainsi un tas de cinquante à soixante poissons par jour. il n'essayait jamais de les manger et semblait pécher pour son plaisir pur. l'ayant observé une ou deux heures, il le vit, quand le poisson ne venait pas, agiter sa patte dans l'eau. le bout de ses pieds étaient blancs et son ami lui dit qu'il troublait ainsi l'eau avec le blanc de ses pieds pour appâter les poissons. chiens de saint john, labradors de saint john, c'est leur intelligence et leurs aptitudes qui ont impressionné les voyageurs qui les rencontraient sur le port ou sur les ponts des bateaux qui venaient pécher la morue au large de terre-neuve. c'est de toute évidence sur les morutiers européens que les tous premiers ancêtres du labrador ont été introduits à terre-neuve. il existe toujours au portugal une race très ancienne de chiens de bergers noirs appelés "cane di castro laboreiro" dont l'apparence générale (poil, queue, tête) évoque un mauvais labrador. les pécheurs portugais qui s'aventuraient très loin de leurs bases à la recherche des bancs de morues emmenaient avec eux ces "cani di castro laboreiro" qui les aidaient dans leur travail. certains de ces chiens seraient restés sur l'île de terre-neuve. leur nom de laboreiro aurait été transformé en celui de labrador à consonance plus familière puisqu'il désigne la province voisine dont on sait que le labrador n'est pas originaire. c'est là la théorie la plus plausible sur l'origine des labradors de saint john qui constituaient déjà une race identifiable à des critères bien spécifiques : outre un rapport privilégié avec l'élément aquatique, une habileté remarquable à pister le gibier blessé et un solide instinct du rapport. c'est vers 1820 que l'on commence à voir errer sur le port de poole les premiers labradors arrivés sur les morutiers venant de terre-neuve. ceux qui rataient le départ de leur bateau y restèrent. les qualités du labrador leurs qualités spécifiques intéressèrent les passionnés de chasse et d'élevage qu'étaient les gentilshommes anglais. i